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ec-general-de-gaulle-pithiviers
17 novembre 2007

Le doudou de Julie par la classe de Clis

Hier, pour son anniversaire, Julie a reçu une magnifique paire de rollers.
Sa maman profite donc du beau soleil de ce mercredi de novembre pour l'accompagner au skate-parc.
Julie étrenne ses rollers sur les différentes pistes. Parfois, sa maman lui tient la main, parfois, elle se débrouille toute seule : en avant, en arrière, sur un plan incliné... Elle fait beaucoup de progrès !
En fin d'après-midi, le soleil commence à se cacher derrière les nuages.

- " On rentre, dit maman, le temps se gâte. "
- " Oh non, encore un peu ! " demande Julie.
- " Il faut y aller, ma chérie. On reviendra la semaine prochaine. Il commence à faire froid. Et puis, c'est l'heure de prendre ta douche. "

A peine rentrée à la maison, Julie s'aperçoit qu'elle a oublié son nounours au parc !
- " Maman, j'ai oublié mon ours sur le banc ! On peut y retourner en vitesse ? "
- " Non, Julie ! il est trop tard. On ira le chercher demain. "
- " Oh, s'il te plaît, maman ! On ne va pas le laisser dehors toute la nuit... "
- " Ce n'est pas possible, ma puce. Je dois préparer le dîner. Et ce soir, il faut se coucher de bonne heure, il y a de l'école demain. "

Julie se tourne et se retourne dans son lit. Elle n'arrive pas à s'endormir. Elle pense à son nounours, tout seul, dehors dans le froid... Et si quelqu'un le trouvait ? Et si quelqu'un l'emportait ? Elle s'en veut tellement de l'avoir oublié !

Num_riser0006

Julie se lève et descend sur la pointe des pieds. Elle enfile son manteau, ses bottes et sort de la maison.
Dehors, il fait très froid et la rue est déserte. Courageuseument, Julie se dirige vers le parc. Soudain, les lampadaires s'éteignent : il est minuit. Un vent glacial se lève brusquement, et un épais brouillard enveloppe le quartier.
Julie frissonne. Mais elle est presque arrivée, et ne veut pas rentrer sans son ours !

Dans le parc, elle cherche à tâtons sur le banc où elle croit l'avoir laissé. Mais il n'est pas là !
C'est alors qu'une voix bizarre l'appelle :
- " Juliiiiiiie ! juliiiiiiiie ! Je suis làààààààà ! "
- " Qui me parle ? ! " demande Julie effrayée.
- " C'est moi, viens me cherchererererer ! Je suis sous le buissonononononon ! "
Julie tremble comme une feuille. Elle se penche, et voit deux yeux rouges et brillants sous les basses branches du lauriers. C'est son ours !!!!!!
A la fois heureuse et angoissée, elle tend la main pour l'attraper.
Mais, dès qu'elle le touche, il se met à grandir, GRANDIR...
Il se lève en grognant et se met à courir après Julie qui s'enfuit à toutes jambes.

La pauvre petite fille court dans le noir. Soudain, elle arrive sur le tremplin de skate, glisse et tombe dans un gigantesque trou qui se forme sous ses pieds.

Quelle horreur !!!!

Après être tombée pendant 11 interminable minutes, elle arrive au milieu d'une fête diabolique.
Des loups-garous poilus et hirsutes, aux dents acérées, préparent un gigantesque barbecue, et hurlent en la voyant arriver :

- " OUHOUHOUHOUHOUHOUHOUH ! VOICI NOTRE PLAT DE RESISTANCE ! Comme elle a l'air tendre et dodue ! Activons le feu !!! "
Non loin de là, des sorcières à la peau grise ricanent. Elles portent des jupes en dentelle et des chapeaux pointus, rouges et noirs, ornés d'une horrible petite bouche tordue d'où s'échappent ces paroles :
- " Julie, tu ne vas plus exister... "
Leurs horribles bijoux en or scintillent lorsque arrive une armée de citrouilles lumineuses qui sautillent en clignotant et se placent de part et d'autre de la pièce pour éclairer.
Julie aperçoit , dans un coin sombre jusqu'alors, des squelettes qui dansent et se trémoussent en buvant de l'alcool.

Un peu plus loin,  des monstres se goinfrent de patates, d'oignons, de lapins, de boeufs, et d'énormes rumstecks. Sous le plafond, des chauve-souris font des loopings en tenant des poignards entre leurs griffes.
Soudain, une odeur infecte se répand : les sorcières griffues préparent, dans une énorme marmite, une sauce piquante pour tremper les morceaux de " Julie grillée " que les invités vont bientôt déguster.
Pieds de cochons, moutarde aux algues, ketchup vinaigré, crapauds confits au chocolat et confiture de fraise des bois bouillonnent en crépitant.
Une cinquantaine de vampires arrivent à la queue leu leu en se dandinant. Du sang dégouline de leurs bouches affreuses quand ils s'approchent de Julie pour l'encercler. La petite fille hurle.

La maman de Julie va se coucher.
Elle entre dans la chambre de sa fille pour lui faire un dernier petit bisou : personne dans le lit !
Affolée, elle la cherche partout dans la maison, et s'aperçoit que ses bottes et son manteau ont disparu.
Elle devine tout de suite pourquoi sa fille est sortie, (retrouver son nounours !) et elle se précipite vers le parc.
Elle court dans tous les sens en appelant :
- " Julie ! Julie ! Où es-tu ?! Réponds ! "
La maman, affolée, crie dans tous les coins du parc... et tombe à son tour dans le trou noir !

En bas, la fête bas son plein. La maman effarée découvre sa fille ficelée, prête à être embrochée sur le barbecue géant. Elle s'écrie alors :
- " Arrêtez, arrêtez ! Ne perdez pas votre tempsà faire la cuisine. Je suis un cordon bleu : laissez-moi préparer le repas, et amusez-vous. Je m'occupe de tout pendant que vous profitez de la soirée. "

Num_riser0007

Ravis, les monstres se mettent tous à gigoter et à chanter avec d'horribles voix grinçantes.
La maman de Julie prépare un délicieux repas : Soupe de légumes, frites ou purée pour les édentés, tomates, salade, camembert et glace.
Les invités se précipitent sur ces plats inhabituels pour eux : ils se régalent tellement qu'ils s'empiffrent. Mais leurs estomacs, qui résistent aux aliments acides et piquants, ne supportent pas la douceur de ceux-là.
Malades, ils avalent des tubes et des tubes de dolicrâne et s'effondrent dans tous les coins. Certains disparaissent en fumée, d'autres se transforment en petits tas de poudre, d'autres encore éclatent comme des bulles.
Le nounours de Julie reprend sa taille et son apparence ordinaires : il redevient une jolie peluche toute douce. Julie, que sa maman vient de détacher, le serre dans ses bras et l'emporte en courant hors du trou, grimpant 4 à 4 les milliers de marches qui viennent d'apparaître.

Dehors, le jour se lève.
Julie et sa maman, épuisée, voient l'horrible trou infernal se reboucher, puis disparaître à tout jamais.
De retour chez elles, elles s'allongent et s'endorment aussitôt.
Quelques heures plus tard, Julie se réveille.
Elle croit avoir rêvé. Soulagée, elle embrasse tendrement son nounours chéri.
Celui-ci la regarde fixement... puis répond à son bisou d'un clin d'oeil.

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